Frédéric Germain, HarfangLab - Un Cyber Héros par CaptainCyber
Qui êtes-vous ?
Grégoire Germain, le président et le fondateur de la société HarfangLab.
Quel est votre cyber CV ?
Moi, j'ai une longue histoire dans ce domaine là parce que je suis un ancien militaire, j'ai toujours travaillé dans les systèmes d'information et évidemment dans le combat numérique. Par la suite, j'ai travaillé dans tout ce qui est lutte informatique, défensive ou offensive, et donc je suis arrivé dans la cybersécurité aujourd'hui, vraiment dans la partie défensive.
Faut-il être un ancien militaire pour être bon en cyber ?
Absolument pas. Il faut être sans doute un ingénieur quand on veut développer des solutions. Et surtout, il faudrait avoir un appétit pour la technologie parce que c'est un domaine qui évolue vraiment beaucoup et il y a un appétit pour l'innovation.
HarfangLab, qu'est-ce que c'est ?
C'est un éditeur de logiciels et on fabrique un outil qui permet d'aller lutter, un véritable fusil d'assaut, contre les cyber attaquants. Aujourd'hui, vous avez des attaques informatiques qui sont de plus en plus sophistiquées. Vous avez des attaquants qui s'installent dans les réseaux. Et puis, il y a toute une économie du crime qui s'est organisée et donc, il faut avoir des outils sophistiqués, très performants et de fait intrusifs pour lutter à armes égales contre ces attaquants et les débusquer.
Pourquoi choisir HarfangLab et pas ses concurrents ?
Les responsables de la sécurité des systèmes d'information sont face à ces menaces qui traversent les barrières mises en place, des barrières naturelles, comme sur les antivirus, les firewall, qui sont absolument nécessaires, mais qui doivent être complétés par des outils plus pointus. Un EDR (Endpoint Detection and Response) ça répond à ce besoin puisque ça va permettre de détecter des signaux faibles d'une attaque, de porter des actions d'enquête, d'investigation et surtout de remédier pour tuer les attaquants. Et en fait, tout ça, on va essayer de le faire rapidement grâce à notre outil tout-en-un et gagner du temps pour lutter contre les menaces.
Les dirigeants et les RSSI sont-ils sensibles à la cyber ?
Ce que je remarque moi c'est que les RSSI et notamment à la suite de la loi de programmation militaire qui a désigné maintenant des organismes d'importance vitale, sont très sensibles à ce côté confiance et on prend effectivement conscience qu'il y a de l'espionnage de plus en plus industrialisé, en quelque sorte. Il faut se parer contre ces menaces et donc, je trouve que les dirigeants et les RSSI ont de plus en plus conscience de l'importance de conserver une certaine souveraineté dans leurs outils.
Aura-t-on encore besoin d'humains pour assurer la cyberdéfense ?
Je ne vais pas me prononcer sur une question aussi philosophique, mais je pense que oui, il y aura toujours besoin d'humains. C'est un peu la même problématique avec les voitures. On peut se poser la question est ce qu'on aura besoin d'un chauffeur dans une voiture? Je pense que dans un bus de transport scolaire, il y aura toujours un chauffeur.
La cyber, vous en parlez chez vous ?
Cela passe aussi par de la discussion. Je pense notamment aux enfants où par la discussion et l'instruction, on leur apprend les choses de la vie.